TY - BOOK ID - 142206960 TI - Les Vénéneuses : Figures d'empoisonneuses de l'Antiquité à nos jours AU - Arnaud, Lucile AU - Augustin, Jean-Marie AU - Bodiou, Lydie AU - Briand, Michel AU - Brocard, Nicole AU - Buyck, Margaux AU - Chassagnol, Anne AU - Chauvaud, Frédéric AU - Demartini, Anne-Emmanuelle AU - Gaussot, Ludovic AU - Gonzales, Antonio AU - Grand-Clément, Adeline AU - Hablot, Laurent AU - Legras, Bernard AU - Limousin, Éric AU - Murphy, Gwénaël AU - Palierne, Nicolas AU - Picard, Nicolas AU - Rabosseau, Sandrine AU - Rey, Sarah AU - Salomé, Karine AU - Santinelli-Foltz, Emmanuelle AU - Soria, Myriam AU - Soulier, Sébastien AU - Veillon, Didier AU - Vernois, Solange AU - Vigier, Fabrice PY - 2019 SN - 2753560072 PB - Rennes Presses universitaires de Rennes DB - UniCat KW - History KW - Women's Studies KW - empoisonneuse KW - représentation KW - criminalité UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:142206960 AB - L'empoisonneuse, sinistre et redoutable, femme de l'ombre, sournoise et habile, hante l'imaginaire des sociétés depuis l'Antiquité. Chaque époque invente des personnages dont les gestes sèment l'effroi et prennent place dans la mémoire collective. Mais la figure de l'empoisonneuse, à la croisée des récits historiques et littéraires, des documents judiciaires et de la fiction, du passé et du présent, apparaît à la fois immobile et différente et surtout beaucoup plus complexe que ce que l'on pouvait supposer. Pour en dresser le portrait et saisir la place qu'elle occupe, comprendre la production des images et leur circulation, il convenait, dans le présent ouvrage, de mobiliser des études portant sur le corps, la criminalité, le genre et leurs représentations. Les empoisonneuses nécessitent de faire appel à des disciplines diverses dans le temps long, de l'Antiquité à nos jours, afin de se demander comment et pourquoi des stéréotypes, qui tendent à faire du poison une arme du féminin et de l'empoisonneuse un poncif de l'imaginaire de la femme coupable, ont été construits, transmis, adaptés et amplifiés jusqu'au XXIe siècle. Les portraits anonymes ont souvent été rejetés dans la pénombre par quelques figures illustres qui ont retenu toute l'attention. Pourtant Circé ou Cléopâtre, les reines ou les sorcières médiévales, les élégantes et les domestiques de l'époque moderne, ont bien plus en commun qu'on ne l'imagine avec les empoisonneuses des campagnes ou les grandes criminelles contemporaines que la chronique judiciaire a régulièrement présentées aux lecteurs puis aux spectateurs. Mais la vénéneuse, si elle renseigne sur la criminalité des femmes et la logique des gestes, informe aussi sur la peur ou le mal-être d'une société d'hommes qui se complait à rejeter les empoisonneuses du côté du féminin hors norme et de l'éternelle femme coupable. ER -