TY - VIDEO ID - 133940269 TI - Kadosh AU - Gitai, Amos AU - Abécassis, Éliette AU - Propper, Michel AU - Eidel, Philippe AU - Sclavis, Louis PY - 2011 PB - [France] : Studiocanal, DB - UniCat UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:133940269 AB - Kadosh (qui signifie "sacré" en hébreu) se déroule dans Méa Shéarim, le quartier juif ultra orthodoxe de Jérusalem. Meïr et Rivka, sont mariés depuis dix ans, ils s'aiment passionnément mais doivent divorcer parce qu'ils n'ont pas d'enfant. De son côté, Malka, la sœur de Rivka, est amoureuse de Yaakov qui a choisi de vivre en dehors de la communauté, ce qui est mal vu. C'est le rabbin qui va trancher: Malka épousera Yossef, son fidèle assistant. Quant à Meïr, il doit répudier Rivka, épouser Haya, et assurer sa descendance. Rivka sombre dans la solitude, Malka, elle, va se rebeller… Amos Gitaï, grâce à de très longs plans-séquences, parfois muets, soutenus par une musique jazz mélancolique signée Michel Portal, Louis Sclavis et Charlie Haden, installe, dès la première séquence, une ambiance de huis clos, comme figée et hors du temps. Les scènes intimistes vont s’enchaîner pour nous faire suivre le destin cloîtré et inexorable de ces deux sœurs, belles et intelligentes, mais enfermées dans un carcan religieux hyper-rigoureux, qui ignore le point de vue des femmes. Celles-ci doivent être soumises au mari qu’on leur choisit pour faire des enfants, en commençant par un garçon de préférence! La cadette Malka, qui va bien tenter de se révolter contre cette société d’un autre temps, sera rattrapée par son destin qui semble vraiment irréversible. Les hommes, soumis à l’exigeante loi de la Torah, même s’ils se complaisent dans cet univers machiste, n’ont guère plus de marges de manœuvre et sont guidés par les seules décisions du rabbin. Le film progresse inexorablement dans des lieux fermés, des chambres, des salles de prières, accentuant le sentiment d’étouffement vécu par les principaux protagonistes. Malgré la noirceur du propos, la mise en scène, qui ne juge pas, dégage une beauté formelle quasiment lumineuse. Les acteurs sont formidables, notamment les interprètes féminines principales Yaël Abecassis et Metail Barda qui, par leur jeu intense, sont totalement irradiantes. ER -