TY - VIDEO ID - 133709566 TI - Salvatore Giuliano AU - Rosi, Francesco AU - Cecchi d'Amico, Suso AU - Provenzale, Enzo AU - Cristaldi, Franco AU - Piccioni, Piero PY - 2006 PB - [France] : Opening, DB - UniCat UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:133709566 AB - Juillet 1950. Le cadavre du bandit sicilien Salvatore Giuliano est découvert dans la cour d'une maison de Castelvetrano. Un commissaire y dresse un bref constat, des journalistes recueillent quelques renseignements. Plus tard, son corps est exposé à Montelepre, sa commune natale; la foule vient s'y recueillir, sa mère le pleure… À travers une série de scènes fragmentées, très souvent insérées en flash-back, le film se propose d'élucider le contexte historique, social et politique dans lequel s'inscrit ce crime: il remonte à l'engagement indépendantiste de Giuliano en 1945, puis nous assistons notamment à la tuerie du 1er mai 1947 où les hommes de Giuliano ouvrent le feu sur des manifestants socialistes à Portella delle Ginestre et au long procès de Viterbe de 1950 où les interrogatoires convergent vers la personne de Gaspare Pisciotta, lieutenant de Giuliano, suspecté de l'avoir trahi et assassiné. Francesco Rosi dit de « Salvatore Giuliano » en français dans le texte: Ce n’est pas un film documentaire, mais un film documenté. Effectivement la première partie du film fait penser à un quasi documentaire avec la description par la voix off du réalisateur de la géographie dans laquelle se déroulent les événements. Le réalisateur montre les faits et laisse le spectateur se faire une idée de ce qu’il voit. D’ailleurs le personnage qui donne le titre au film n’est jamais vu de face. On le voit au tout début mort. Après un plan large avec le cadavre, la caméra scrute le corps mais par morceaux. Impossible pour le spectateur de s’identifier au personnage, ou de se projeter dans un quelconque suspens. Le montage ne le permet pas. Pas de mafia romantique, pas de pourchasse haletante. Sur la première heure du film les dialogues sont plutôt rares. Le film montre les faits et les seuls faits connus. Et je comprends que pour certains le film puisse paraître aride. Pourtant le film se penche sur deux grands mystères de la Sicile de ces années là. Tout d’abord les circonstances de la mort de Salvatore « Turiddù » Giuliano qui ne sont pas celles annoncées officiellement, puis connaître les commanditaires du massacre de Portella della Ginestra et leur motivation. Les exécutants étant les hommes de la bande de Giuliano. Le film suggère fortement les intérêts politiques concomitants entre anticommunistes et mafia qui s’entendent pour maintenir la politique latifundiaire qui prévaut sur l’île. La musique de Piero Piccioni se fait elle aussi très très parcimonieuse. Ce peut être aussi une leçon pour les productions actuelles qui dégoulinent de notes inutiles et bien pire, le plus souvent indigestes. Gaspare Pisciotta le bras droit de Salvatore Giuliano comparaît devant la justice et parle mais ne révèle guère. Après lecture du verdict qui le condamne lourdement pour sa participation au massacre de Portella della Ginestra, il hurle qu’il conteste le verdict et que dans un prochain procès il dira tout. Il signe ainsi son arrêt de mort. Seuls deux acteurs professionnels sont crédités. Frank Wolff et Salvo Randone. Il y a en a quelques autres mais la plupart des acteurs du film sont des hommes et femmes issus de la région de Montelepre, que le réalisateur et son scénariste et organisateur de la production le sicilien Enzo Provenzano ont casté. ER -