TY - BOOK ID - 127226568 TI - Adaptation de la méthode DEPARIS aux entreprises de conditionnement AU - Riga, Christophe AU - Malchaire, Jacques AU - UCL.. MD/ESP/HYTR - Unité d'hygiène et de physiologie du travail PY - 2002 PB - Bruxelles: UCL, DB - UniCat KW - Risk Management UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:127226568 AB - A l’heure où le secteur industriel est en pleine expansion, il est à constater certaines failles aux différents processus et systèmes d’organisation mis en place dans de nombreux secteurs. Afin de répondre au plus vite et au mieux à une demande sans cesse croissante, l’industrie s’est développée rapidement et continue dans ce sens. Mais des omissions, parfois sur des plans fondamentaux, ont été commises. Malheureusement, la santé des travailleurs est fréquemment, volontairement ou non, mise de côté de la conception de processus industriels. On déplore actuellement les chiffres d’absentéisme pour cause de maladies, de problèmes de dos ou autres. Beaucoup reste à faire sur le terrain par exemple pour éviter à l’avenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) sur des chaînes de production où l’on retrouve des tâches répétitives.
C’est ainsi que depuis une quarantaine d’années, un concept aujourd’hui incontournable fait ses preuves et montre de plus en plus son importance dans le milieu du travail. Il s’agit de l’ergonomie. De manière simpliste, elle signifie l’adaptation du travail à l’homme. Plus complètement, comme Wisner l’ a définie, il s’agit de « la mise en œuvre de connaissances scientifiques relatives à l’homme et nécessaires pour concevoir des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité » (Monod, Kapitaniak, 1999, p. 3).
Mais comme pour tout objet de prévention, il n’est pas toujours facile de faire percevoir à tous l’utilité directe d’une telle démarche. Dans de nombreux secteurs, on n’a malheureusement la mauvaise habitude d’opérer des changements que lorsqu’un incident, voire un accident, s’est produit. On parle là d’attitude passive par rapport à la sécurité. L’ergonomie amène une toute autre vision. Elle propose de prévenir au mieux les risques plutôt que de les subir. Il faut veiller activement à la sécurité et faire tout ce qui est dans la mesure du possible pour garantir des conditions correctes de travail pour tous.
Malheureusement, la contexte économique impose parfois plus d’objectifs à court terme qu’à long terme, reléguant ainsi l’ergonomie au second plan. Or, il faut regarder les bénéfices à long terme réalisés par cette aide aux améliorations des conditions de travail. Ils sont démontrables par une comparaison des coûts totaux englobant une intervention et ceux sas cette dernière.
Investir dans la prévention permet d’accroître le rendement économique, social de l’entreprise tout en respectant la qualité, al sécurité dans le travail et le respect de la santé de ceux qui s’y investissent (Min. du Tr., de l’empl. Et de la form. Prof, 1994). Depuis 1975, un nombre croissant de services, de fonds, d’agences sont apparus telles l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) ‘Monod, Kapitaniak, 1999) et reflètent ainsi la place et l’intérêt grandissant porté à l’ergonomie, même si il n’est pas toujours évident de définir avec précision sa place dans les entreprises.
Ce mémoire va faire l’expérience de l’application d’une grille d’approche des conditions de travail afin de montrer son intérêt dans une démarche de prévention des risques. Démarrer un telle démarche avec un outil simple, efficace et peu exigeant permet d’optimaliser ses bénéfices. Cet outil, déjà existant, va être expérimenté dans un type d’entreprise bien défini. Une version adaptée au secteur va ainsi en découler de manière à mieux tenir compte des réalités spécifiques propres au secteur d’activité précisé ER -