TY - BOOK ID - 127175881 TI - Des habitats précaires bruxellois : laboratoires d'espaces et de vies AU - Giovanetti, Noemi AU - Houlstan-Hasaerts, Rafaella AU - ESA St-Luc (Bruxelles) PY - 2019 PB - Bruxelles: Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, DB - UniCat KW - Squat KW - Habitat communautaire KW - Anthropologie de l'espace KW - Architecture vernaculaire KW - Récupération KW - Exclusion sociale KW - Pauvreté KW - Habitat autogéré KW - Utopie KW - Utopie urbaine KW - Utopie sociale KW - Gentrification UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:127175881 AB - Ce mémoire porte sur le monde complexe et diversifié du squat. Un univers qui est traversé par des conflits, pas seulement d’ordre politique et juridique, mais également d’ordre moral, éthique et culturel vis-à-vis de la société. L’intérêt pour ce sujet trouve en grande partie ses racines dans l'actualité belge. En effet, le 18 octobre 2017, le gouvernement fédéral adopte une loi dite anti-squat. Cependant, elle semble aussi contrevenir à rendre difficile une pratique qui a constitué pendant plusieurs décennies une solution à la crise du logement et à la précarisation que connaît Bruxelles. Dans le même ordre d’idées, cette loi entre en conflit avec l’article 23 de la Constitution belge censé garantir à chacun un droit au logement. Mais plus que tout, cette loi occulte et criminalise une pratique qui, depuis son essor, a constitué un laboratoire d’espaces et de vies, des formes alternatives d’habiter. A travers une démarche et une méthodologie inductives d’analyse de quatre terrains d’étude, ce travail tente d’ouvrir la boîte noire de ces « utopies urbaines », qui sont souvent sources de préjugés, « diabolisées » par la société, s’agissant d’espaces énigmatiques au fonctionnement complexe. En partant du terrain, de squats et d’occupations précaires dans leur réalité concrète, en donnant voix à leurs habitants, le mémoire fait une analyse détaillée pour montrer comment ces lieux peuvent, en réalité, être une source surprenante d’innovation sociale, urbaine et architecturale. En effet, dans leur lutte contre la standardisation de modes de vie et du cadre bâti, les habitants de ces lieux façonnent leur espace intime selon leurs rêves, envies et modèles idéaux. Par conséquent, les habitants trouvent des formes et des solutions qui sortent des figures architecturales habituelles, car les gestes de réappropriation deviennent un miroir du désir. On rentre, dans ce mémoire, dans le cœur de l’analyse sociale et spatiale de ces territoires domestiques. L’art de la débrouille, les techniques du bord utilisées, les systèmes de récupération, la reconversion d’objets en d’autres formes et fonctions, la vision différente de la sphère du quotidien deviennent une source d’inspiration et un souffle d’air frais pour tous les métiers créatifs. Ainsi, les cas d’études sélectionnés permettent une petite plongée dans cet univers et ils immortalisent, quelque part, en un temps t, une réalité sociale et architecturale dans le panorama bruxellois. ER -