TY - BOOK ID - 126987457 TI - Le recours au dépistage du VIH des migrants originaires d’Afrique sub-saharienne résidents en Belgique : point de vue des acteurs travaillant dans le secteur de la prévention et/ou du dépistage à Bruxelles AU - Aney, Amon Nestor AU - D'Hoore, William AU - Pezeril, Charlotte AU - UCL.. FSP - Faculté de santé publique PY - 2010 PB - Bruxelles: UCL, DB - UniCat KW - HIV Infections KW - Africa South of the Sahara KW - Public Health Practice UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:126987457 AB - I.1. Généralités sur le SIDA
L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une pandémie qui touche l’ensemble des continents. L’Afrique subsaharienn est le région le plsu durement touchée ; elle concentre à elle seule 67% du total des personnes vivant avec le VIH et 72% des décès dus au sida en 2007 (ONUSIDA, 2008). Les migrants en Europe de l’Ouest, originaires d’Afrique subsaharienne, représentent le second groupe le plus infecté par le VIH après les homosexuels (Post et al., 2007). En outre, près de la moitié des nouvelles infections du CIH de transmission hétérosexuelle diagnostiquée dans l’union européenne (EU) en 2005 concerne des Africains sub-sahariens (Hamers et al., 2006). En Belgique, les migrants d’Afrique subsaharienne représentent la part la plus importante des personnes séropositives non-Belges. Cette proportion est de l’ordre de 3 sur 4 en 2003. ; la transmission hétérosexuelle prédomine dans ce groupe (Sasse A. et al., 2004). Les contacts hétérosexuels demeurent en Belgique, le mode de transmission le plus fréquemment rapporté, ils ; comptent pour 54,4% des infections diagnostiquées en 2007 ; parmi ces personnes, 50% sont des hétérosexuelles (Sasse A. et al., 2008). Or un diagnostic précoce de l’infection à VIH permet un meilleur suivi médical qui, combiné aux traitements antirétroviraux permet de réduire la morbidité et la mortalité (Mocroft et al., 2003). En Belgique, en 1996, l’utilisation de nouvelles associations d’antirétroviraux a permis d’obtenir une diminution rapide de l’incidence des personnes diagnostiquées malades du sida. Cette croissance (environ 50%) observée au cours des années 1996 et 1997, n’a pas su se poursuivre entre 1998 à 2008 ; cela s’expliquerait en partie par le nombre de personnes découvrant leur séropositivité au cours du sida (Sasse A. et al., 2009). Plus du tiers des personnes non-Belges diagnostiquées infectées par VIH en 2008 et dont la résidence est connue vivent à Bruxelles. Cette répartition géographique indique que la région de Bruxelles-capitale est au premier rang des régions de Belgique avec d’une part, un taux de diagnostic d’infection VIH de 36.5% et d’autre part un taux de personnes non-Belges, malade du sida, de 63.4%. Parmi les patients infectés par le BIH suivis médicalement en 2008 en Belgique, 30.1% sont des migrants originaires de l’Afrique subsaharienne (Sasse A. et al., 2009).La prévalence réelle des personnes infectées par le VIH originaires de l’Afrique subsaharienne vivant en Belgique dépasserait tous les chiffres proposés ; on suppose qu’un tiers de cette population reste non diagnostiquée en Europe (Hamers et al., 2006). Une étude réalisée au Royaume-Uni a même montré que deux tiers des migrants originaires de l’Afrique subsaharienne ne savent pas qu’ils sont infectés par le VIH (Sadler et al., 2007). Cette situation pourrait être source de nouvelles contaminations. […] ER -