TY - BOOK ID - 126899392 TI - Apport de la chromatographie en phase gazeuse à l'identification des mycobactéries AU - Kayembe, Tshilumba AU - Prignot, Jacques AU - UCL.. MD/MED/MINT/IMRE - Unité d'imagerie moléculaire et radiothérapie expérimentale PY - 1991 PB - Bruxelles: UCL, DB - UniCat KW - Mycobacterium KW - Chromatography, Gas UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:126899392 AB - Ce travail comportait un double objectif, à savoir : la caractérisation des mycobactéries en analysant leurs acides gras par la chromatographie en phase gazeuse (CPG), et l’évaluation de sa performance dans l’identification des mycobactéries. Une première série de 177 souches de mycobactéries, représentant 21 espèces différentes et composées de 33 souches de référence et de 144 souches cliniques et environnementales, a été analysée. Les esters méthyliques des acides gars ont été préparés par la méthanolyse acide selon la méthode de Larson (1983). L’analyse des chromatogrammes s’est effectuée par le procédé des « empreintes digitales », la trifluoroacétylation et la spectrométrie de masse. Les caractères différentiels dégagés des 177 profils chromatographiques nous a permis de classer les mycobactéries examinées en 12 groupes différents. Par ailleurs, grâce à ces caractères, un tableau dichotomique original de différenciation systématique des bacilles a été élaboré. Deux constituants spécifiques ont été identifiés pour la première fois, aux côtés des autres décrits auparavant par d’autres auteurs. Il s’agit d’abord du trans 9,10-méthylène hexadécanoate (C17 :0 trans) ou le faux 2-OH C18:0, repéré à la fois chez M. marinum et chez M. simiae ; ensuite, du 2,4,6-triméthyltétracosanoate ( 2,4,6-CH C24 :0), détecté chez M. ulcerans. Parmi les 12 groupes obtenus, 8 ne contiennent qu’une seule espèce. Dés lors, la CPG peut suffire à identifier celle-ci. Quatre groupes comptent deux ou plusieurs espèces dont l’identification nécessite le recours aux tests conventionnels complémentaires.
Dans une seconde étape de ce travail, 165 souches inconnues du mycobactéries entretenues sur milieu de Löwenstein-Jensen ont été soumises à l’analyse chromatographique en vue de leur identification par cette méthode. Elles avaient été au préalable identifiées par les méthodes conventionnelles. Après analyse des tracés chromatographiques et sur base de l’arbre dichotomique, les identifications obtenues, en comparaison avec celles réalisées antérieurement, ont été satisfaisantes : 161 (97, 6 %) identifications concordantes ; 4 (2,4 %) identifications discordantes. Les discordantes se sont avérées en rapport avec des erreurs dans l’exécution de la technique et n’ont pas été retrouvées lors de la deuxième détermination par le CPG.
Les résultats exposés dans ce travail sont une preuve supplémentaire de la bonne performance de la CPG dans la différenciation des mycobactéries. L’introduction de la CPG en mycobactériologie constitue une étape importante dans l’élaboration des méthodes rapides et efficaces d’identifications des bacilles. Malheureusement, plusieurs espèces ne peuvent pas encore être identifiées par la seule CPG sans adjonction d’autres caractères conventionnels supplémentaires. Par ailleurs, le coût élevé de l’appareillage peut constituer une entrave à son utilisation. Cependant, la simplicité de la technique, la précision des résultats et le délai très court pour les obtenir demeurent des arguments en faveur de l’utilisation de la CPG dans la routine. ER -