TY - BOOK ID - 126475400 TI - Le fantasme du soi dans la fiction AU - Denis, Louve AU - École de recherche graphique (Bruxelles) PY - 2017 PB - Bruxelles: École de recherche graphique, DB - UniCat KW - Ecriture KW - Narration UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:126475400 AB - Un semblant de résumé, une contrefaçon de méthodologie. A ce qu'il paraîtrait, la philosophie traverse la vie, et nous n'avons qu'une infirmité du langage pour lui en faire grâce. C'est donc une tentative d'estropier toute tentative d'établir une théorie. D'un point A à un point B, il n'y a jamais eu un seul tracé. Dans un embranchement de lettres qui forment des mots qui forment à leur tour des phrases, qui n'ont ni grand intérêt ni réel sens profond, que ce qu'on s'évertue à bien vouloir leur donner comme pouvoir. Un semblant de résumé, une contrefaçon de méthodologie. Inspiré fantaisistement du roman "Le Feu Follet", un personnage digne de Beckett, mais qui n'en a aucunement la grandeur, tente de mettre fin à ses jours alors qu'il se noie dans l'implosion de lui-même face à sa thèse intitulée "le fantasme du soi dans la fiction". Il se rate, finit interné en cure de désintoxication de surcroît. Le jour de sa sortie marque un tournant. Alors qu'un amoncellement de textes le submerge, il n'est parvenu à écrire que quelques petites phrases, sans aucune force légendaire dont l'avarice lui fendait le crâne. Seuls des souvenirs restent de ce qui n'a sans doute jamais existé mais dont tout a été prouvé. Alors un cylindre écrase tout sur son passage, dans son crâne, il passe et repasse. Les années passent. La brèche reste. Il n'est pas d'écriture, mais des mots qui résonnent et qui tentent de refigurer un état des lieux d'un instant donné. Dans la lignée d'Edmond Jabès où le livre est la vie, où Mallarmé utilise le vide, où Perec expérimente les formes, où Krapp dans "La Dernière Bande" de Beckett réécoute sans fin ses bandes, où Bryan Stanley Johnson écrit "Les Malchanceux", où Derida écrit "Glas", où Michaux pose ses idées dans "Poteaux d'Angle", où Sebald exploite la destruction de l'homme, où le nouveau roman tente de retranscrire les mécanismes de la pensée, où la dimension narrative persiste, sans jamais tomber dans la poésie, à l'instar de Proust et de la décharge de la mémoire involontaire. Il y aurait une infinité d'inspirations comme de variations de ce que pourrait étre ce qu'on réverait de faire. Comment traiter la page comme un instantané de mémoire. Interagissant à différents niveaux, la mémoire se déploie. C'est un rhizome qui n'en est aucunement un. Il y a donc un "thème", le fantasme du soi dans la fiction. Dans l'optique d'imaginer qu'aucune réalité véridique n'a lieu d'être perçue dans son intégrité, on traverse des questions, non sans raison, où aucune réponse n'est ni vraie ni fausse, où aucune lecture n'est identique à la première. Il n'est pas un lieu d'imposer une vision, mais il est lieu d'exposer une multitude de propositions dans une forme fragmentée et malaxée. Nous retraduisons à la lecture même ce que nous voyons. On survole. On pénètre. On s'empêtre. Il s'agira donc d'une brève immersion dans la philosophie, parsemée par des mots-clés, référant à une plongée théorique allant de la philosophie, à l'anthropologie, à la psychanalyse, à la sémiotique... aux citations imbriquées. Pour se laisser couler dans une fiction, feuilles de papier s'apparentant à un jeu d'imbrication des différentes couches de réfléxions qui adviennent à un personnage, dont le langage fictionne son rapport au réel, où celui-ci déconstruit ce que l'on croit être soi. Chaque feuille raconte la même histoire, mais à ce à des moments différents de la vie du protagoniste. Il va de haut en bas le présent qui passe au passé, et de gauche à droite le déroulé du temps. Quatre niveaux de pensées sont traduits par quatre typographies associées. ER -