TY - BOOK ID - 119437410 TI - Oublier Camus AU - Gloag, Oliver AU - Jameson, Fredric PY - 2023 SN - 9782358722629 2358722626 PB - Paris: La Fabrique éditions, DB - UniCat KW - Camus, Albert, - 1913-1960 KW - Politique et littérature KW - Camus, Albert KW - Critique et interprétation KW - Pensée politique et sociale KW - Et l'Algérie KW - Influence KW - Politics and literature KW - History KW - Camus, Albert, UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:119437410 AB - Des programmes scolaires aux discours politiques, dans les médias et les conversations mondaines, Camus est partout le parangon d’un humanisme abstrait qui a ceci de commode – et de suspect – qu’il plait à droite comme à gauche. Peu d’ouvrages se sont penchés sur les contradictions du personnage comme le fait ici Olivier Gloag à partir d’une relecture de Camus dans le texte – contradictions qui constituent pourtant la force motrice de l’œuvre camusienne, une clé de son « style », et expliquent sa popularité actuelle. Olivier Gloag rappelle l’attachement viscéral de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons qui traverse ses trois romans majeurs, L’Étranger, La Peste et Le Premier Homme. Il examine ses engagements politiques à la lumière de sa brouille avec Sartre : la tension entre révolte et révolution, son recours à l’absurde comme refus du cours de l’Histoire, son anticommunisme et son déni de la lutte des peuples colonisés. Il se penche enfin sur les récupérations de Camus : l’auteur le plus populaire en France et le Français le plus lu dans le monde est devenu un enjeu politique et idéologique. L’invocation d’un Camus mythifié projette un reflet flatteur mais falsificateur de l’histoire coloniale. C’est ce Camus-là qu’il faut oublier pour reconnaître les déchirements d’un écrivain tout aussi passionnément attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu’à la présence française en Algérie. Brisant l'image du penseur aux propos définitifs, aux sentences humanistes apparemment inattaquables, ce livre propose une relecture de Camus dans le texte qui met ses contradictions au premier plan : car elles constituent la force motrice de son œuvre, une clé de son "style" , et expliquent sa popularité actuelle. Olivier Gloag rappelle l'attachement viscéral - teinté d'humanisme - de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons, qui traverse ses trois œuvres majeures : L'Etranger, La Peste, Le Premier Homme. Il examine ses engagements politiques à la lumière de sa brouille avec Sartre, auquel toute l’œuvre de Camus semble répondre : la tension entre révolte et révolution, son recours à l'absurde comme refus du cours de l'Histoire, son anticommunisme et son déni de la lutte de peuples colonisés. Il se penche enfin sur les récupérations de Camus : l'auteur le plus populaire en France et Français le plus lu dans le monde est devenu un enjeu politique et idéologique. L'invocation d'un Camus mythifié projette un reflet flatteur mais falsificateur de l'histoire coloniale. Elle permet de solder le passé à peu de frais et d'éviter de faire face à notre présent néocolonial. C'est ce Camus-là qu'il faut oublier pour reconnaître les déchirements d'un auteur tout aussi passionnément attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu'à la présence française en Algérie. ER -