TY - BOOK ID - 1085391 TI - Madame du Châtelet AU - Vaillot, René AU - Pomeau, René PY - 1978 SN - 2226005846 9782226005847 PB - Paris : Albin Michel, DB - UniCat KW - History of France KW - Châtelet, du [Mme] KW - Women mathematicians KW - Biography KW - Du Châtelet, Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, KW - Du Châtelet, Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, KW - Women as mathematicians KW - Mathematicians KW - Women in mathematics KW - Breteuil, Gabrielle Emilie Le Tonnelier de, KW - Châtelet, Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, KW - De Breteuil, Gabrielle Emilie Le Tonnelier, KW - Du Chastelet, KW - Du Châtelet, Emilie, KW - Du Châtelet-Lomont, Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, KW - DuChâtelet, Gabrielle-Emilie, KW - Le Tonnelier de Breteuil, Gabrielle Emilie, KW - Lomont, Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil, KW - Tonnelier de Breteuil, Gabrielle Emilie de, KW - Châtelet, du, Émilie KW - Du Châtelet, Gabrielle-Émilie Le Tonnelier de Breteuil, UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:1085391 AB - "Pour moi, écrit Mme du Châtelet, si j'étais roi... je ferais participer les femmes à tous les droits de l'humanité et surtout à ceux de l'esprit". Féministe avant la lettre, Mme du Châtelet fut la femme la plus savante de son époque. Si elle manqua à la haute conception qu'elle s'était faite de sa destinée, c'est qu'elle laissa trop de place à une passion plus exigeante que l'étude, l'amour. Possessive et absolue, elle aima avec une force qui fit la faiblesse de son caractère. Voltaire, "l'amant de neige", ne put y répondre que faiblement. Ils restèrent néanmoins, pendant les quinze années qu'ils passèrent ensemble, d'inséparables amis. Non pas qu'ils aient toujours conçu de la même façon la philosophie et surtout l'action. Mais leurs recherches communes et leurs discussions de Cirey devaient nourrir pour longtemps l'œuvre de Voltaire.C e fut en 1748, alors que, depuis longtemps déjà, le poète ne regardait plus son amie "comme une femme", qu'elle s'abandonna à la folle passion dont elle devait mourir. Elle n'en lutta pas moins courageusement pour achever son œuvre essentielle, la traduction des "Principes mathématiques" de Newton, rédigés en latin par le savant, seule traduction actuellement utilisée en France. Si l'ouvrage de René Vaillot se lit comme un roman, cela ne tient qu'aux faits, qu'il a scrupuleusement respectés. En racontant les amours de la jeune marquise, les joies et les orages de la vie à Cirey, les relations insolites du couple avec le prince royal de Prusse, les qui-vive des exils menaçant l'incorrigible frondeur ou la vie à la cour de Lorraine, l'auteur ne quitte guère le romanesque sinon pour peindre les mœurs de l'époque et pour rendre compte des œuvres et de la philosophie de ses deux personnages. Son récit, alerte et vivant, non dépourvu d'humour, se devait de ne point négliger le mouvement des idées en cette première moitié du XVIIIe siècle, moment d'espoir pour l'Europe, et même pour la France en dépit d'une religion plus politisée qu'ailleurs. C'est le combat de Voltaire et de Mme du Châtelet contre le sectarisme qui met le mieux en lumière l'incohérence et la faiblesse dont l'Ancien Régime ne se relèvera pas. ER -