TY - BOOK ID - 104191752 TI - L'art en Ethiopie PY - 2005 SN - 9782754100472 2754100474 PB - Paris : Hazan, DB - UniCat KW - Art, Ethiopian KW - Architecture religieuse KW - Architecture souterraine KW - Architecture troglodytique KW - Bâtiment culturel KW - Eglise KW - Histoire de l'architecture KW - Troglodyte KW - Art éthiopien KW - Éthiopie KW - Art éthiopien KW - Ethiopia KW - Ethiopie KW - Antiquities KW - Antiquités UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:104191752 AB - Le présent ouvrage révèle le patrimoine d'un des pays les plus méconnus de la planète. Isolé sur les hauts plateaux de l'Afrique orientale, à l'écart du monde, l'Ethiopie, bien qu'incluse dans l'Eglise orthodoxe d'Orient, a conservé intacte une religion caractéristique des premiers siècles de la chrétienté. Aujourd'hui encore elle perpétue un grand nombre d'éléments judaïques et araméens comme le Tabot (tables de la foi ou de l'Alliance cachée dans les yeux des fidèles), la circoncision, les préceptes alimentaires, le shabbat, les danses de prêtres au son du tambour. La tradition de la peinture sacrée apparaît avec l'introduction du culte au IVe siècle sous l'empire d'Axoum (IV-IX siècle). Elle gardera pendant 14 siècles une grande unité stylistique, fermée à l'illusion du volume et de la perspective. Sous la dynastie des Zagwé (X-IVe ) fleurissent les plus beaux exemples d'églises et de monastères rupestres. En particulier à travers le développement de la capitale Lalibela : ville sanctuaire entièrement creusée dans le roc qui se veut une imitation de Jérusalem. Durant plusieurs siècles, toutes les techniques d'excavations seront expérimentées pour répondre aux exigences du culte, jusqu'à creuser certaines églises dans un bloc de pierre unique, vidée comme une sculpture creuse. Tous ces sanctuaires étaient couverts de peintures, les mêmes que celles que les moines appliquaient sur les icônes, les évangéliaires, les enluminures et miniatures des manuscrits illustrant la vie des saints. Leur style, interprétation des traditions byzantines et coptes, est marqué par un souci de simplification perçu comme une expression de l'esprit africain : épais contours des visages et des yeux, frontalité des figures motifs décoratifs volontiers géométrisants. Une production d'objets liturgiques, parmi lesquels des croix processionnelles en cuivre très ouvragées, répondent à cette tradition. L'invasion musulmane au XVIe siècle, prélude à une longue période de trouble, entraînera la ruine d'une partie de ces trésors jusqu'à la période de Gondar (XVI-XVIIIe siècles), époque de renaissance culturelle qui connaît, parallèlement à une grande activité architecturale chez les souverains, en particulier dans la miniature, une codification stylistique en deux étapes dont la seconde s'ouvre pour finir à l'illusionnisme occidental. Au total, cet ouvrage brasse un inventaire des programmes et des formes de plus de 15 siècles de création exceptionnelle non sans décrire dans le détail les groupes d'églises rupestres et de décorations picturales qui figurent pour la plupart au patrimoine Unesco de l'humanité. ER -