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Ce mémoire a pour objectif d’investiguer le ralentissement de la vitesse de traitement de l’information au sein d’une population atteinte de sclérose en plaques. Il a également pour but d’éprouver et de valider une nouvelle batterie de tests cognitifs spécialisée dans l’évaluation de la vitesse de traitement de l’information. Cette batterie de tests a été administrée à des patients ainsi qu’à des sujets sains. Un total de 19 patients présentant la sclérose en plaques ainsi que 19 sujets sains ont été recrutés afin de constituer le groupe de patients et le groupe contrôle. De plus, 16 autres sujets sains tout-venants ont été recrutés afin de collecter des données normatives quant au nouvel outil de mesure. Le groupe de patients et le groupe contrôle ont été appariés selon le sexe, l’âge, et le nombre d’années d’étude réussies. Des tests traditionnels concernant la vitesse de traitement de l’information ont été administrés. Cette étude réplique les résultats mis en évidence dans la littérature concernant un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information dans la sclérose en plaques. Les tests traditionnels ont permis d’objectiver ce ralentissement. Le nouvel outil de mesure s’est montré partiellement efficace dans cette entreprise. Seule la moitié de cette batterie s’est montrée pertinente. Des effets intéressants ont été obtenus à cette nouvelle batterie de tests. Le facteur de balayage visuel manipulé à cet outil s’est montré prometteur dans la différenciation des patients et de sujets sains. La batterie de tests cognitifs s’est montrée liée aux tests traditionnels, uniquement pour le groupe de patients. Cependant, des tendances ont été observées dans le groupe contrôle. Les résultats doivent être interprétés dans le contexte des limites de cette étude. En effet, la petite taille de l’échantillon et sa grande hétérogénéité ont pu biaiser les résultats. Ces données doivent être répliquées avec de plus grands échantillons et mériteraient une étude plus approfondie.

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Les tests d’évaluation neuropsychologiques sont biaisés dans un grand nombre de cultures (e.g., Ardila, 2007; Agranovich & Puente, 2007; Mulenga et al., 2001). Ceux évaluant la mémoire épisodique verbale ne dérogent pas à la règle (Lim et al., 2009). Ainsi, l’objectif de ce mémoire visait la conception et la validation d’une épreuve de mémoire épisodique verbale à une population de migrants. Nous avons mis au point le RL/RI-16 avec fluences alternées, un test de mémoire épisodique verbale novateur dans sa méthode de sélection des items cibles. En effet, la liste à mémoriser est construite sur base des mots produits antérieurement par les sujets à une épreuve de fluences verbales alternées. Nous avons recruté un groupe de sujets maghrébins, un groupe de sujets belges et un groupe de patients ayant un déficit mnésique avéré. Chaque sujet a participé à deux séances. Dans la première, un test de fluences verbales alternées était administré. Dans la seconde, nous administrions le RL/RI-16 avec fluences alternées. La performance à notre test sera comparée entre le groupe belge et le groupe maghrébin. D’autre part, la performance réalisée par les patients sera comparée à celle qu’ils auront obtenue à un autre test de mémoire épisodique verbale, le CVLT. Les sujets belges et les sujets maghrébins obtiennent des performances globalement équivalentes au RL/RI-16 avec fluences alternées. De même, les performances des patients à notre test corrèlent fortement avec celle du CVLT précédemment administré. Cette méthode d’évaluation de la mémoire épisodique verbale tendrait donc à minimiser les biais culturels et serait suffisamment sensible que pour détecter la présence d’un déficit. Bien que quelques ajustements soient nécessaires, elle pourrait avoir des implications importantes en pratique clinique et permettre une évaluation plus fiable des individus de culture non occidentale.