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L’érudition renvoie à la collecte, à la lecture et à l’exploitation des sources. Pendant quinze siècles, du IIIe au XVIIIe siècle, dans l’Europe de culture gréco-latine et au Proche-Orient, les érudits ont abondamment puisé dans les écrits des Anciens, mais loin d’être de simples compilateurs, ils s’appropriaient les écrits qu’ils citaient, s’efforçaient de les rendre accessibles à leurs lecteurs et les mettaient au service d’un projet pédagogique ou intellectuel cohérent. Les écrits des érudits renseignent sur leur manière de travailler et sur les objectifs qu’ils poursuivaient. L’érudition fut-elle neutre ? Avait-elle pour seule mission de diffuser des savoirs et d’accroître la connaissance dans différentes disciplines ? Quels que fussent ses objectifs, elle reposait sur des pratiques que l’on retrouve pendant quinze siècles : l’apprentissage de langues étrangères, l’emprunt de manuscrits, le recours constant à la correspondance. Les aspects matériels de l’érudition sont un aspect important de la vie intellectuelle. Le travail effectué dans les scriptoria, la mise au point d’index et de tables des matières, la publication de lieux communs aidèrent les savants dans leurs recherches. Au XVIIIe siècle, la figure de l’honnête homme, qui supplanta celle de l’érudit, posa des problèmes spécifiques aux éditeurs qui durent mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour minimiser les risques que leur posaient les livres érudits. À côté des savants et des humanistes reconnus, des hommes et des femmes participaient à la vie intellectuelle de leur époque, sans rédiger d’œuvres majeures. Membres de réseaux de correspondants, vulgarisateurs éclairés, lecteurs attentifs, ils contribuaient à la diffusion de la culture savante en enseignant, en encourageant la vie de l’esprit et en faisant connaître par leurs écrits les idées nouvelles.
Savoir et érudition --- Diffusion de la culture --- Histoire --- History of civilization --- Learning and scholarship --- Savoir et érudition --- History --- Europe --- Intellectual life --- Vie intellectuelle --- History. --- Histoire. --- Classics --- érudition --- Anciens --- diffusion du savoir
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Les mutations en cours de nos sociétés avivent le débat sur les identités politiques. Leur origine médiévale bénéficie ainsi d’un intérêt accru. La question s’inscrit simultanément dans une nouvelle histoire des pouvoirs, qui cherche leurs fondements. Entre ces bases, les sentiments d’appartenance tirent un rôle majeur. L’enjeu s’imposa avec acuité aux Capétiens de Sicile, ou « Angevins », entre XIIIe et XVe siècle. Ils gouvernaient des territoires dispersés de la Grèce voire de la Terre sainte à l’Anjou. Ils étaient d’origine étrangère à leurs peuples. Ils devaient gagner la reconnaissance de communautés et d’aristocraties multiples. Ils assirent pourtant une autorité acceptée pour légitime parce que capable d’unir autour de valeurs communes, tout en composant avec différentes traditions identitaires. Les seize contributions ici publiées analysent cette délicate combinaison, en privilégiant Provence et partie continentale du royaume de Sicile comme centres de gravité des domaines « angevins ».
Anjou, House of --- History --- Provence (France) --- Naples (Kingdom) --- Kings and rulers --- Politics and government --- Regno di Napoli --- Napoli (Kingdom) --- Sicily (Italy) --- Kingdom of the Two Sicilies --- Prouince (France) --- Province (France) --- Provenza (France) --- Provence-Côte d'Azur (France) --- Medieval & Renaissance Studies --- Sicile --- Provence --- idées politiques --- mutation --- pouvoir --- Anjou --- angevin --- société
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