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Le jeune enfant naît dans un état d'immaturité tant physique que psychique, mais doté de capacités relationnelles, qui vont lui permettre d'entrer en relation avec les personnes de son environnement. Celles-ci sont le plus souvent ses parents, mais peuvent également être des professionnelles de la petite enfance. La question centrale de ce mémoire est de savoir comment la relation enfant-professionnelle s'établit, comment les puéricultrices se la représentent, ce qui leur semble primordial ou secondaire dans cette relation. Afin de répondre à cette question, nous avons rencontré et interviewé dix-sept puéricultrices. Elles se différencient par le fait d'être mère ou non et par le recours ou non à un système de référence dans leur milieu d'accueil. Nous avons créé une vidéo qui a servi de support pour les entretiens pour susciter l'expression des significations des professionnelles à partir de l'action d'un tiers. A la lecture des résultats, nous remarquons que les puéricultrices, tant les jeunes que les plus aguerries, s'accordent sur la définition de la relation enfant-professionnelle. Elles affirment qu'il s'agit d'une relation réciproque dans une affectivité contrôlée et complémentaire à la relation parentale. Elles basent cette relation sur des compétences professionnelles telles que l'observation ou encore la verbalisation. Cependant, derrière ce discours lisse, un débat apparaît concernant le geste d'affection qu'est le bisou. De plus, elles soulignent la difficulté de trouver une juste proximité avec le jeune enfant et elles révèlent le manque de travail en équipe avec une personne intervenante. Comme conditions de professionnalisation, elles reconnaissent le travail en équipe et leurs expériences (professionnelles et /ou personnelles) et remettent en question leur formation initiale. L'accueil d'un jeune enfant est donc un métier complexe demandant un engagement chaleureux et un attachement contrôlé. Cela requiert à la fois une sensibilité relationnelle, une sensibilité émotionnelle et une réflexivité. Il est donc primordial que les professionnelles jouissent d'un accompagnement au plus proche de leurs actions par une tierce personne (psychologue, psychopédagogue, ), leur permettant de partager leurs doutes et leurs angoisses et de prendre du recul afin de s'apercevoir de la relation qui a été créée avec le jeune enfant.
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Introduction : L’âge correspond au motif de discrimination le plus souvent cité en Europe. Cette discrimination est liée à la vision négative du vieillissement que véhicule notre société. En effet, la vision du vieillissement n’a jamais été aussi négative qu’aujourd’hui. Une telle perception ouvre la porte à diverses formes de stéréotypes envers les aînés ; ceux-ci étant repris sous le terme d’âgisme (Butler, 1969). Ce phénomène et ces croyances influencent nos attitudes envers les personnes âgées et nous amènent à adopter un langage infantilisant (Dayez, 2012). La communication, comme véhicule potentiel d’âgisme, n’a pas encore été étudiée chez l’enfant. Or, l’âgisme semble être un phénomène présent dès l’âge de 3 ans (Kwong See & Nicoladis, 2010). Nous avons donc pensé qu’il serait intéressant d’étudier dans quelle mesure le langage de l’enfant peut être influencé par ses stéréotypes vis-à-vis des personnes âgées. Objectif : (1) Mesurer de quelle(s) façon(s) les attitudes langagières des enfants se modifient en fonction de l’âge de leur interlocuteur et de la vision qu’ils ont du vieillissement. (2) Evaluer si ces adaptations sont suffisamment importantes que pour être perceptibles par des juges externes. Méthodologie : 94 enfants âgés de 7 à 12 ans ont été amenés à faire deviner des mots à deux interlocuteurs : un jeune et un âgé. Nous avons ensuite réalisé des comparaisons entre les discours destinés aux deux interlocuteurs. La vision du vieillissement de l’enfant a aussi été récoltée au travers de la tâche des cinq mots. Enfin, des juges externes ont évalué si les éventuelles adaptations pouvaient être perceptibles. Résultats : Les résultats mettent en évidence des adaptations selon l’âge de l’interlocuteur sur certains paramètres. L’évaluation des juges externes soutient ces résultats. Par ailleurs, peu de liens ont été trouvés entre ces adaptations et la vision du vieillissement ainsi qu’avec le genre et l’âge des enfants. Conclusion : Un phénomène d’âgisme amenant à une simplification de certains paramètres semble bel et bien présent au sein de notre échantillon. Au vu de l’ampleur du phénomène d’âgisme et de ses conséquences, il serait nécessaire de répliquer notre recherche en tentant de pallier aux diverses faiblesses méthodologiques ayant été mises en évidence.
Représentation mentale chez l'enfant --- Personnes âgées --- Enfants et adultes --- Stéréotype (psychologie) --- Vieillissement --- Discrimination selon l'âge --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Traitement & psychologie clinique
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